Amsterdam évoque à merveille l’aventure du siècle d’or. Au XVIIe siècle, la conquête commerciale du monde par les Provinces-Unies indépendantes entraîna une si grande prospérité qu’on parle de “miracle hollandais” et aussi de “Siècle d’or” pour les arts et les lettres. La tentation est forte alors pour le patriciat de se laisser griser par tant de réussite, mais le calvinisme modère les excès, conférant à la Hollande une étrange tension entre appât du gain et rigueur morale. Cette dualité entre matériel et spirituel s’exprime également dans la peinture où coexistent réalisme et symboles édifiants. Amsterdam, cette capitale à taille humaine offre au fil de ses canaux bordés de demeures patriciennes au luxe discret, les plus riches musées de peinture du vieux continent et même du monde lorsqu’il s’agit du Rijksmuseum, temple de la peinture hollandaise.

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